La crise économique est inédite. Elle se produit dans un monde globalisé ou un système financier draine le produit du travail. C’est une pompe à plus-value qui aspire sans fin les ressources de la planète. Les processus décrits par Karl Marx et Rosa Luxemburg sur la réalisation du capital sont arrivés à une phase ultime et concernent quasiment la terre entière. Les acteurs aveugles de ces processus sont les marchés financiers qui imposent à tout le monde économique, social et politique leurs règles. Ils dictent leur loi partout y compris aux États et cherchent, en épongeant tous les acquis sociaux des luttes passées, à accroître la rentabilité du capital investi.

Ils ont entrainé une crise majeure et systémique dans laquelle est plongé le monde depuis 2008. Ils ont imposé aux principaux États – USA, Europe, BRIC, etc. – une remise à flot sans contrepartie. Après une courte accalmie de quelques mois, une sévère récession s’installe en commençant par les maillons les plus faibles et en faisant risquer des «défauts de paiements», c’est-à-dire la faillite, dans certains états de l’UE avec de forts risques d’effets de cascade. La contradiction se développe à un rythme accélérée et la Grèce en est une illustration frappante.

Comment construire une stratégie qui permette de renverser le rapport de forces et de rééquilibrer le partage des richesses ? L’autogestion est non seulement un projet de société mais c’est en même temps un moyen concret et offensif pour lutter contre ces prédateurs. Il inscrit l’avenir dans le présent.

Quand les salariés en lutte crient le mot d’ordre de «RÉSISTANCE», quand ils créent des coopératives c’est d’abord de cela qu’il s’agit.

Ce texte est publié dans le livre « Autogestion: hier, aujourd’hui, demain » chez Syllepse.
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