Alors que de nombreux conflits sociaux existent aujourd’hui ayant pour source des suppressions d’emploi, la reprise de l’entreprise par ses salariés sous forme de coopérative (Scop) est rarement mise en avant. On peut raisonnablement comprendre les réticences de la part des salariés : qu’est-ce qui garantira le chiffre d’affaires à venir et donc les rémunérations ?
Si l’entreprise réalise des produits à destination du grand public, on pourrait penser qu’une coopérative serait viable dans la mesure où elle n’est guère dépendante de quelques donneurs d’ordre. C’est sans doute ce qui explique que le mot d’ordre des Lip, « On fabrique, on vend, on se paie », a trouvé un début de réalisation immédiate en juin 1973.
À l’inverse, si l’entreprise est dépendante de quelques commanditaires, la survie de cette coopérative dépend alors de l’attitude de ceux-ci. Sera-t-elle obligatoirement hostile ? L’exemple de CERALEP suggérerait même le contraire…