Depuis plus de trois ans, les salariés de Fralib s’opposent à la fermeture de leur usine de conditionnement de thés et d’infusions. Bien que les plans de fermeture planifiés par Unilever aient tous été rejetés en justice, la multinationale affiche son mépris des salariés en suspendant unilatéralement le paiement des salaires depuis le mois d’avril 2013. Afin d’exiger qu’Unilever assume les conséquences sociales de sa décision et de permettre la reprise de l’entreprise sous forme de SCOP, une nouvelle journée de boycott des produits Unilever est programmée pour le samedi 18 janvier.
Le 28 septembre 2010, le groupe Unilever annonçait la fermeture de l’usine Fralib à Gémenos dans les Bouches-du-Rhône. 170 emplois détruits. Par trois fois, la direction de Fralib a présenté un Plan de « Sauvegarde » de l’Emploi, plans qui ont tous été retoqués en justice. Face à ces PSE, les salariés de Fralib opposent le maintien de la production sous la forme d’une SCOP Thés et Infusions, projet qui intègre une forte dimension écologique et éthique, comme en témoignent la volonté d’abandonner les composants chimiques, la relance d’une filière d’arômes naturels dans la région et l’établissement de relations de commerce équitable avec les producteurs du Sud.
Pour que ce projet puisse vivre, les salariés exigent d’Unilever la cession de la marque Eléphant – qui n’est utilisée qu’en France – ainsi qu’un plan de commandes dégressif dans le temps permettant à la SCOP de retrouver de nouveaux débouchés commerciaux. Jusqu’à présent, la multinationale a refusé toute négociation. Pire, elle décide unilatéralement et en toute illégalité – puisque les salariés n’ont pas été licenciés – de suspendre le paiement des salaires à partir du 1er avril 2013. Elle espère ainsi étouffer la volonté des salariés et les convaincre d’abandonner leur projet.
Il s’agit désormais de contester aux multinationales le droit de fermer une unité de production et de jeter au chômage des salariés pour améliorer une rentabilité déjà outrageuse. Le plan des salariés de Fralib trace une alternative à cette situation : la prise en charge de la production par les salariés eux-mêmes. Après plus de trois ans de lutte, les salariés de Fralib ne doivent pas être abandonnés : les citoyens doivent faire plier la multinationale. Voilà pourquoi le Comité national de soutien et de lutte aux Fralib appelle et organise une nouvelle journée nationale, samedi 18 janvier 2014, de boycott de tous les produits d’Unilever pour exiger :
- Le maintien de l’activité et des emplois à Gémenos ;
- La cession de la marque Eléphant et des volumes de production ;
- Que le Groupe UNILEVER assume pleinement ses responsabilités en créant les conditions de la mise en œuvre du projet alternatif porté par les salariés et leurs représentants consistant au redémarrage de l’entreprise en SCOP (Société Coopérative et Participative).
La précédente journée du samedi 7 décembre avait été un succès. Elle était relayée par l’appel de nombreuses personnalités. 2014 doit être une année de boycott généralisé des marques d’Unilever jusqu’à ce qu’une solution équitable soit trouvée permettant le redémarrage de l’entreprise en SCOP.
Pour bien commencer l’année 2014, nous vous proposons de découvrir la vidéo « Los Fralibos : les ouvriers de FRALIB chantent leur lutte » avec le petit clic ci-dessous :