Ce lundi 22 janvier, Emmanuel Macron recevait en grande pompe au Château de Versailles 140 chefs d’entreprise étrangers pour leur vanter l’attractivité de la France. On « chouchoute » les multinationales, on leur vend le « made in France » à grand coup de réformes du code du travail… Mais ce sont ces mêmes entreprises qui licencient et délocalisent lorsqu’elles ne jugent pas les salariés assez « rentables » ou qui étouffent des sous-traitants locaux lorsqu’elles trouvent moins chers ailleurs, laissant des territoires entiers à la misère et à l’abandon.
On se félicite de l’investissement de 400 millions réalisé par Toyota pour son usine de Valenciennes. Plus de 3,5 milliards d’investissements étrangers ont par ailleurs été annoncés. Pourtant, cet argent des multinationales ne vient pas de nulle part ! Il provient des profits accumulés pendant des années sur le dos du travail des salarié-es. Non seulement les salarié-es n’ont aucun droit dans leurs entreprises sur le contenu de la production et la façon de l’organiser, mais en plus les profits subtilisés sur leur travail servent ensuite de moyen de chantage sur l’existence même de leur emploi !
Il faut briser cette spirale en démocratisant la sphère économique. Les salariés doivent pouvoir gérer leur travail, mais aussi les richesses créées par celui-ci. Nous n’aurons alors plus besoin « d’attirer des investisseurs » pour sauver nos emplois : à nous de décider collectivement, territoire par territoire, entreprise par entreprise, des investissements dont nous avons besoin, à partir des profits générés par les salarié-es.