En 2013, la publication d’un livre universitaire sur le processus de récupération des entreprises par les travailleurs au Brésil est venue rappeler qu’un processus identique à celui de l’Argentine s’est déroulé dans ce pays et qu’il l’a même précédé[1]. Pratiquement inconnu en France et en Europe, celui-ci demeure pourtant une réalité qui s’est traduite par des centaines de luttes et des récupérations par les travailleurs qui ont culminé au cours de la période 1993-2003. Processus que certain-e-s d’entre-nous avions découvert à l’occasion des premiers forums sociaux mondiaux à Porto Alegre lors de visites d’usines récupérées et de rencontres avec des militant-e-s autogestionnaires directement impliqués dans le soutien à ces expériences dans l’État du Rio Grande do Sul. A l’époque, curieusement nos camarades brésiliens ignoraient les récupérations en Argentine. Les forums sociaux suivants allaient contribuer à multiplier les échanges entre les expériences de ces deux pays, tout comme le travail universitaire qui allait déboucher en 2007 sur la première rencontre internationale « L’économie des travailleurs » à Buenos Aires.
Comme le démontre les données recueillies, ce processus se distingue sur bien des points du « modèle » argentin. L’enquête a été conduite par dix universitaires brésilien-ne-s[2], elle s’inspire de la méthodologie de recherche du programme « Faculté ouverte » de l’université de Buenos Aires qui caractérise la récupération « comme un processus social et économique qui présuppose l’existence d’une entreprise capitaliste antérieure dont la faillite ou la non-viabilité économique débouche sur la lutte des travailleurs pour l’autogérer »[3].
Les premières expériences de récupération des entreprises sont observées dans les années 80 mais c’est au cours des années 90 sous les présidences de Fernando Collor de Mello et Fernando Henrique Cardoso qui lance le Plan Real pour juguler l’inflation et engage une vague de privatisation d’entreprises publiques et l’ouverture au capital étranger que le processus se développe de manière significative en réaction aux fermetures de milliers d’entreprises[4].
En 1994, l’association nationale des travailleurs des entreprises autogérées et de participation actionnariale (ANTEAG) est créée pour structurer le mouvement et conseiller les expériences et les tentatives qui se développent rapidement[5].
De leur coté, les organisations syndicales ont d’abord une forte réticence à appuyer les premières cas de récupération par les travailleurs, seuls les mouvements sociaux, la gauche syndicale et les groupes de l’Église liée à la Théologie de libération soutiennent ce mouvement[6]. Néanmoins, en 2000, des syndicats de la métallurgie et de la chimie créent l’Union et solidarité des coopératives (UNISOL Cooperativas) à São Paulo et en 2004, avec l’appui de la Centrale unique des travailleurs (CUT), l’agence de développement solidaire (ADS) et UNISOL Brésil sont créées pour conseiller les expériences.
Parallèlement, en 2002, le Mouvement des usines occupées (MFO) surgit avec l’occupation des usines Cipla et Interfibras (État de Santa Catarina). Celui-ci se distingue de l’économie solidaire et revendique la nationalisation des usines sous contrôle ouvrier. Mais seule l’une d’entre elles parvint à poursuivre la production, l’entreprise Flaskô (Etat de São Paulo) qui occupe l’usine depuis 11 ans et fonctionne sous contrôle ouvrier[7].
Le livre est préfacé par Paul Singer[8], qui développa l’incubation technologique de coopératives populaires dans l’État de São Paulo puis dans l’ensemble du Brésil.
Pour respecter le travail méthodologique de l’enquête et pour une meilleure compréhension du processus, nous reprenons la trame adoptée par les chercheur-se-s avec des commentaires comparatifs de la part de l’auteur de cet article.
1. Les données générales
L’enquête menée en 2011/2012 a permis d’identifier l’existence de 145 entreprises récupérées par les travailleurs (ERT) dont 67 actives regroupant 11 704 travailleurs au Brésil. C’est peu au regard des luttes recensées posant la récupération des entreprises dans les années 90, plus de 700 cas avaient alors pris contact avec l’ANTEAG. Proportionnellement la taille des entreprises concernées est plus importante au Brésil qu’en Argentine puisque les 311 ERT argentines y emploient 13 462 travailleurs[9]. Les ERT brésiliennes se situent principalement dans l’industrie : 45% des entreprises appartiennent au secteur de la métallurgie, 16% au textile et 13% à l’agroalimentaire, 10% à la chimie et le plastique. Elles sont concentrées dans les régions industrielles du pays : 55% dans le Sud-est et 32% dans le Sud et sont présentes dans cinq états.
2. Le processus de récupération
Dans une grande majorité des cas étudiés (81%), la récupération de l’entreprise a été initiée lors de la crise financière suite à la faillite d’entreprises entraînant le non-paiement des salaires (43%) et la démission de travailleurs (23%). La concomitance des récupérations avec la crise et les politiques conduites (plans d’ajustement structurel, ouverture au capital étranger, privatisations) est très nette puisque 60% des ERT le sont au cours de la période 1995-1999 (31%) et 2000-2004 (29%).
Dans 48% des cas, les entreprises avaient été créées avant les années 70, dont 44% depuis plus de 40 ans.
68% des récupérations ont été précédées par des occupations et des campements d’une durée moyenne de 52 jours. Ce chiffre contraste avec la réalité argentine pour laquelle les occupations sont beaucoup plus longues[10]. Autre différence notable, il y a eu peu de cas de répression de la part de l’État.
3. Le cadre légal
Comme en Argentine, les ERT brésiliennes adoptent très majoritairement la forme coopérative (85%), les autres maintiennent un statut d’entreprises (10%), d’associations (3%) ou de Commissions d’usine (2%).
Concernant la propriété : 44% louent les locaux, 36% ont racheté l’entreprise et 14% occupent l’espace (avec une autorisation judiciaire ou par la force) ; pour l’appareil de production : 66% l’ont acquis, tandis que 19,6% le louent.
46% des ERT ont été créées suite à des faillites décrétées y compris parfois après que les travailleurs est assumé la gestion pendant une période. 24% des cas sont confrontés à un processus judiciaire en cours qui provoque une incertitude pour l’entreprise, les fournisseurs et les clients. Dans 26% des cas, la faillite n’a pas été prononcée car les anciens propriétaires ont décidé de fermer leurs activités sans régulariser leur situation.
4. Le profil des travailleurs
Au niveau du genre, Il y a 23% de femmes et 77% d’hommes, parmi lesquel-le-s 67% sont associé-e-s et 37% sont employé-e-s ; 46,2% sont âgé-e-s de 36 à 54 ans, 39% entre 18 et 35 ans, 12,7% de 55 à 64 ans et 19% plus de 65 ans.
En termes de niveau d’enseignement, 26,1% des travailleur-se-s ont suivi un cursus d’enseignement secondaire, 21,7% un cursus primaire, seul-e-s 10% possèdent un niveau d’enseignement supérieur.
Concernant la taille des entreprises, dans 42% des cas le nombre de travailleur-se-s (associé-e-s et employé-e-s) se situent entre 0 et 50, 18% entre 50 et 100, 33% entre 100 et 500 et 6% plus de 500, soit 4 entreprises.
Autre élément significatif, 25% des ERT ont plus d’employé-e-s que d’associé-e-s. Cependant pour près de 60% des cas, le nombre d’employé-e-s ne dépasse pas les 10%. Par ailleurs, dans 40% ont conservé ont au moins conservé un cadre dirigeant de l’entreprise antérieure.
5. La production et la technologie
La grande majorité des ERT produit à un taux supérieur à 50% de la production antérieure. Les raisons de la baisse de la productivité s’expliquent par des difficultés d’insertion des produits sur le marché (21%), l’absence de capital et les difficultés d’accès aux crédits (16%), l’absence de demande du produit (13%), l’absence de matières premières (9%), l’absence de machines adaptées (8%), l’absence de travailleurs spécialisés (6%) et les autres (26% la saisonnalité, les problèmes de qualité du produit, la crise du secteur, la planification).
Cependant 84% des ERT ont procédé à des transformations, telles que l’innovation du process de travail, des machines ou des installations depuis la récupération. Pour près de la moitié, les installations ont en bon état, tandis que pour l’autre moitié, l’appareil de production est obsolète.
6. Les relations de travail
88% des ERT affirment avoir procédé à des transformations concernant notamment : la décentralisation du pouvoir et le niveau hiérarchique, la rotation des tâches et la polyvalence, la flexibilité des horaires, des fonctions et des postes de travail, l’amélioration du dialogue, l’autonomie et l’accès à l’information permettant une meilleure connaissance du système productif et contribuant au processus de désaliénation du travail.
Si les femmes sont minoritaires, les chercheur-e-s ont observé qu’elles sont actives dans le processus et qu’elles assument parfois un rôle important dans la gestion et la production dans 31% des cas. Depuis la récupération, elles occupent des postes dévolus précédemment aux hommes comme ceux de coordonnateurs, gestionnaires administratifs et de processus de production ou de présidents.
7. Le profil organisationnel
L’assemblée générale est l’instance principale de prise de décision des ERT. Selon l’enquête, elle se pratique partout, y participent l’ensemble des associés et dans certains cas les travailleurs non-coopérateurs. La fréquence des AG est variable : au minimum une fois par mois (30% des cas), moins d’une fois par mois mais plus d’une fois par an (28%), annuelle (28%) et 6% ne répondent pas. Ce constat est un indicateur de la vitalité d’un processus autogestionnaire pour un tiers des entreprises au sein lesquelles les travailleur-se-s sont directement impliqué-e-s dans les décisions.
Quant à la durée du mandat au conseil d’administration (CA), elle oscille entre deux et quatre années (92%). Mais dans les deux tiers des ERT, les membres du CA exercent plus d’un mandat, il y a donc assez peu de rotation à la direction des ERT.
La durée moyenne du temps de travail est de huit heures par jour ou de 44 heures par semaine. Plusieurs entreprises ont recours aux heures supplémentaires pour répondre aux besoins de production, c’est notamment le cas dans les entreprises rurales, dont l’activité est saisonnière. Dans la moitié des ERT, les travailleurs ont la même durée de temps de travail. Les chercheurs réfutent le mythe selon lequel il y aurait une auto-exploitation des travailleurs des ERT car l’allongement de la journée de travail et le rythme de travail sont déterminés par les travailleurs eux-mêmes.
Au niveau de la rémunération, il existe des différences selon les fonctions occupées, les niveaux de responsabilité et de qualification (96% des cas) et l’échelle des salaires est de 1 à 4,76. Il s’agit d’une différence notable avec la situation argentine où 52% des ERT pratiquent l’égalité salariale et où la différence de salaires ne dépasse jamais 50%[11].
8. La commercialisation et le crédit
Les principaux fournisseurs sont des entreprises typiques (petites, moyennes et grandes). Aucune ERT ne se fournit auprès d’une entreprise récupérée. Cette situation s’explique notamment par la forte présence d’entreprises de la métallurgie.
Au niveau de la commercialisation, 76% vendent leurs produits à des intermédiaires, 35% directement aux consommateurs et 15% fournissent des services. Mais il existe un degré de dépendance considérable car près d’un tiers des ERT vendent plus de 80% de leur production à trois clients maximum. 59,2% affirment avoir des difficultés de commercialisation du fait de la forte concurrence du marché.
Malgré des difficultés d’accès au crédit, 71% des ERT y parviennent : 37 ,9% auprès des banques publiques, 34,5% auprès des banques privées et 27,6% auprès d’autres institutions comme les coopératives de crédit, les syndicats, les municipalités et organes de développement fédéraux. A notre que la Banque nationale de développement économique et sociale (BNDES) prévoyait il y a quelques années une ligne de crédit pour les entreprises en autogestion mais devant les exigences peu d’ERT parvinrent à accéder à ce recours.
9. La sécurité sociale et l’assurance au travail
Dans 71,5% des cas, les accidents du travail ont diminué depuis la récupération des entreprises. Parmi les raisons citées, les changements relatifs à la pression exercée sur le travailleur (90,5%), la diminution du contrôle et de la hiérarchie.
42% cotisent pour la retraite. Dans 98% des cas, il y a des travailleurs retraités ou en imminence de l’être, soit 10 à 20% des travailleurs qui se trouvent dans cette situation.
10. Les relations avec les mouvements sociaux et les syndicats
Il n’existe pas une tendance homogène de soutien de la part des syndicats. Il y a des cas pour lesquels le syndicat a appuyé et accompagné les travailleurs tout au long du processus de récupération, en jouant un rôle important dans la résolution des problèmes. Dans la plupart de ces cas, après la constitution de la coopérative, le syndicat a continué à jouer un rôle, en prenant les décisions avec les travailleurs, en accompagnant le processus de négociations et parfois en occupant des fonctions spécifiques dans les coopératives.
Mais il existe d’autres cas où dès le début du processus, le syndicat est resté en retrait sans soutenir les travailleurs, y compris en se rangeant du coté des patrons au moment de négocier les indemnités.
D’une manière générale, il n’existe que très peu de relations avec le secteur de l’économie solidaire, ce qui démontre un certain isolement des ERT. Quand elles existent, elles concernent essentiellement la formation des travailleurs. Cette situation limite les échanges commerciaux avec le secteur qui seraient très importants pour améliorer les débouchés et développer les expériences. De même, il n’y a que très peu de cas où les ERT réalisent des activités solidaires et culturelles pour la communauté ou le voisinage.
Cette situation contraste avec celle observée en Argentine où les ERT ont développé dès le départ des liens organiques avec les assembles de quartier, les voisins et les mouvements sociaux.
11. Les relations avec l’État
La majorité des ERT indique ne pas avoir reçu de soutien de la part de l’État au moment de la récupération (58%) ou pour le maintien de l’entreprise (59%). Pour les autres, les gouvernements régionaux et les municipalités apparaissent comme les principaux soutiens sous la forme d’accès au crédit et d’appui politique au moment de la récupération (38%). Parmi celles qui ont reçues un soutien pour leur maintien, les municipalités sont citées (40%), les gouvernements des États (25%) ou le gouvernement fédéral (15%).
45% affirment ne pas recevoir de soutien de la part des organismes publics liés à l’économie solidaire et 16% indiquent obtenir des appuis indirects comme le financement de conseils dans le cadre du Programme d’action de récupération des entreprises par les travailleurs en autogestion.
70% des ERT estiment insatisfaisant le soutien de l’État. Parmi les besoins exprimés : le soutien juridique à la formation de coopératives (37%), des mesures d’incitation fiscale (33%) et l’attribution de crédits (23%) dominent.
12. L’autoévaluation du processus
Elle exprime la perception des travailleurs sur les transformations et les principales conquêtes résultant du processus de récupération. L’amélioration des relations de travail est la première réponse (52,3%), notamment en ce qui concerne le respect de l’opinion des travailleurs, la plus forte conscientisation et la responsabilité des associés.
Seule une minorité des travailleur-se-s évoque le succès financier : 6% pointent une meilleure commercialisation résultant des améliorations des process de travail et de la qualité des produits et 16,7% indiquent des meilleurs gains et une augmentation du pouvoir d’achat des travailleurs.
Les universitaires ont observé que les ERT doivent lutter au quotidien pour la viabilité économique de leurs produits sur le marché. Mais certaines réponses valorisent leurs expériences en estimant qu’elles vont au-delà de la survie économique et qu’elles tracent des perspectives d’un travail digne, d’une production engagée selon d’autres principes et valeurs avec l’espoir que leurs constructions soient pérennes pour les associé-e-s actuel-le-s mais également pour la communauté et les générations futures.
Conclusion
Les résultats de cette recherche révèlent que ces initiatives de travailleur-se-s ne représentent pas une part significative du PIB brésilien mais qu’elles ne peuvent être ignorées. Elles ont notamment permis de sauver des milliers d’emplois dans le secteur industriel. Elles sont sources d’innovation au niveau de l’organisation du travail et des stratégies de luttes des travailleur-se-s. La persistance de ces expériences de récupération représente un phénomène nouveau qui ouvre des perspectives distinctes aux luttes classiques contre le chômage et la réduction des postes de travail.
Malgré une diminution significative des nouvelles expériences à partir de la seconde moitié des années 2000, le fait est que le processus se poursuit y compris en période d’expansion des activités économiques du Brésil, ce qui démontre sa continuité. Cependant les liens distendus avec un mouvement social plus large ne permettent pas de politiser le débat pour impulser des pratiques susceptibles de dépasser la logique capitaliste. La diversité des cas observés montre que le transfert de propriété des moyens de production n’implique pas automatiquement la transformation complète des relations sociales de production.
Les ERT brésiliennes présentent comme caractéristiques majeures d’être organisées principalement dans des secteurs industriels urbains et dans les régions les plus industrialisées du pays, elles sont issues de processus de lutte pour le maintien du travail en période de crise des entreprises antérieures impliquant pour la plupart d’entre elles l’occupation des usines de la part de travailleurs qui étaient précédemment des activités syndicales. Actuellement, la grande majorité est constituée en coopératives, et composée, pour plus de la moitié, d’une centaine d’associé-e-s.
Bien que ces expériences soient récentes, elles indiquent un changement par rapport à la logique capitaliste d’organisation du travail. Cette enquête cherche à valoriser les expériences existantes -encore peu connues au Brésil- tout en sachant que l’autogestion est un processus de construction permanent.
Les auteur-e-s rappellent opportunément qu’au-delà des multiples expériences en cours en Argentine, au Venezuela et en Uruguay, qu’avec la succession et l’approfondissement des crises depuis 2001, il existe également des cas en Espagne, Grèce, Indonésie, Canada, Irlande, Serbie, Égypte, Thaïlande, Paraguay, Mexique, Bolivie et aux États-Unis. Et, en France, serions-nous tenter de rajouter…
* Richard Neuville est syndicaliste, militant altermondialiste et membre de l’association pour l’autogestion.
Le 29 mai 2014
Les auteur-e-s et les références:
Flavio Chedid Henriques, Vanessa Moreira Sigolo, Sandra Rifino, Fernanda Santos Araùjo, Vicente Nepomuceno, Mariana Baptista Girotto, Maria Alejandra Paulucci, Thiago Nogueira Rodrigues, Maíra Rocha Cavalcanti, Maurício Sardá de Faria, « Empresas Recuperadas por Trabalhadores no Brasil », Editora Multifoco, Rio de Janeiro, 2013, 269p.
Notes
[1]Flavio Chedid et al. « Empresas Recuperadas por Trabalhadores no Brasil », Editora Multifoco, Rio de Janeiro, 2013, 269p.
[2]Flavio Chedid Henriques, Vanessa Moreira Sigolo, Sandra Rifino, Fernanda Santos Araùjo, Vicente Nepomuceno, Mariana Baptista Girotto, Maria Alejandra Paulucci, Thiago Nogueira Rodrigues, Maíra Rocha Cavalcanti, Maurício Sardá de Faria.
[3]Andrés Ruggeri (Org.), Las empresas recuperadas : autogestion obrera en Argentina y América Latina, Editorial de La Facultad de Filosofia y Letras, Buenos Aires, 2009.
[4]Richard Neuville, « Les récupérations d’entreprises au Brésil dans les années 90 » in « Typologie d’expériences autogestionnaires en Amérique latine et indienne et leur rapport au pouvoir », août 2012. Consultable sur : http://alterautogestion.blogspot.fr/2012/09/typologie-dexperiences.html
[5]Richard Neuville, « Brésil : Association nationale des travailleurs des entreprises autogérées », Février 2006. http://alterautogestion.blogspot.fr/2009/03/bresil-anteag.html
[6]Voir l’entretien avec Vanessa Moreira Sigolo, réalisé par Richard Neuville en février 2014, à paraître dans la revue Contre Temps, Eté 2014..
[7]Vanessa Moreira Sígolo, « Flaskô, dix ans d’occupation de l’usine » et la traduction du Manifeste par Richard Neuville, 21 mars 2014 ? Consultable sur le site de l’Association pour l’autogestion : https://autogestion.asso.fr/?p=4090
[8]Economiste engagé, il participa à la création du parti des travailleurs en 1980 et fut nommé secrétaire d’Etat à l’Économie solidaire en 2003 après l’élection de Lula puis au ministère du Travail et de l’Emploi où il développa l’incubation technologique de coopératives populaires.
[9]Voir Richard Neuville, « Plus de 60 entreprises récupérées en trois ans en Argentine », article publié sur le site de l’association pour l’autogestion le 21 avril 2014. https://autogestion.asso.fr/?p=4227
[10]Référence citée.
[11]Richard Neuville, « Eléments saillants du IVe relevé des entreprises récupérées en Argentine », d’après une note transmise par Andrés Ruggeri « Datos destacados del IV relevamiento de ERT del programa Facultad Abierta », 10 mai 2014. Consultable sur :
http://alterautogestion.blogspot.fr/2014/05/elements-saillants-du-ive-releve-des_10.html
Bravo Richard ! Toujours aussi complet sur ce thème des entreprises récupérées ! Et quand cela va commencer en France ? Avec les Fralib, n’est-ce pas le début ? Il y en a peut-être encore d’autres avec toutes les Scops, les Scic, les coopératives (les vraies ! ), les amap, les SEL, les écoquartiers ou éco-hameaux autogérés, etc… Bonne continuation ! AJ