Une vingtaine de personnes, membres de l’association ou invitées[1], ont participé le 2 octobre à la réunion de compte-rendu de la conférence internationale des entreprises récupérées. Après un diaporama de photographies prises dans ou en marge de la conférence (repas, visites d’entreprises, etc.) Richard Neuville et Benoît Borrits, qui avaient été délégués par l’APA, ont résumé les grandes questions abordées, ou qui se sont posées, à cette occasion.
Les échanges qui ont eu lieu ont concerné plusieurs problèmes et la nécessité de préciser le concept même « d’économie des travailleurs ». Ainsi, avec la visite de l’entreprise d’Etat VTelca, Richard Neuville a souligné la nécessité d’approfondir la connaissance de la réalité de l’intervention des travailleurs dans le secteur nationalisé au Venezuela ainsi que le nombre d’entreprises récupérées plus ou moins autogérées. On doit aussi approfondir (et pas seulement en bilan, mais surtout en prospective de propositions) le rôle de l’Etat quand il investit. Quelles décisions appartiennent aux travailleurs ? Quelle place pour les usagers et consommateurs ? Quelle ouverture aux paysans ? Faut-il des conseils d’entreprise avec des collèges pour les représenter ?
La présence de nos amis d’Italie – où la prochaine rencontre européenne pourrait éventuellement se tenir en 2016 – a permis de mieux connaître ce qu’il s’y passe à l’instar de Rimaflow dont nous nous sommes déjà fait l’écho sur notre site. Il y a des exemples concrets de liens entre économie des travailleurs et appropriation sociale, avec les réseaux « fori mercati » (hors marché) et les réappropriations de terrains et terres abandonnés. Ainsi, nous avons appris l’existence en Toscane d’une ferme autrefois à l’abandon et aujourd’hui autogérée. C’est avec grand intérêt que nous suivrons une rencontre paysanne qui se tiendra fin octobre 2015 à Rimaflow.
De la discussion, il est apparu indispensable de mutualiser les expériences et, le cas échéant, en donner des interprétations. Ceci doit être fait dans le contexte concret des contraintes et des options comme nous le faisons quand nous discutons de la situation en Grèce.
En fin de réunion, un point a été fait avec nos amis des éditions Syllepse sur l’état d’avancement de l’Encyclopédie de l’Autogestion, avec là encore projection des épreuves et de la maquette de couverture. A paraître donc avant la fin de l’année.
Cette réunion de compte-rendu auprès des adhérents devrait être suivie d’autres réunions, comme cela sera le cas vendredi 16 octobre à 17 h 30 dans les locaux de la Fabrique du Sud avec Richard Neuville, Aude Petit et Jean-Christophe Garino.
Il serait en tout cas souhaitable que les organisations syndicales, les partis politiques et les associations s’impliquent de façon plus large dans la préparation de la prochaine conférence européenne de 2016.
[1] A noter la participation de camarades italien – ne – s, d’une responsable du séminaire « appropriation sociale ». La camarade qui représentait Solidaires à la conférence n’a pu malheureusement arriver qu’en fin de réunion.
Tiens je vois que l’ami Michel Besson a participé à cette conférence… et qu’il était bien concentré. J’aime beaucoup Michel et je suis content de voir que mes amis se connaissent…
À bientôt, Benoît !