Le groupe Unilever souhaite fermer la dernière unité de production de thés et d’infusions en France pour délocaliser celle-ci en Pologne. Les salarié-es défendent un plan de maintien sur place de la production avec la reprise en autogestion de la marque L’Éléphant et relance des filières locales de plantes aromatiques.
Suite aux lettres de licenciements reçues par 134 salarié-es à la fin de l’été, les travailleur-ses de Fralib occupent leur usine depuis le 2 septembre. Alors que la direction de Fralib a procédé à d’importantes retenues sur salaires à l’encontre de nombreux salariés, celle-ci a assigné les élus syndicaux au tribunal de grande instance de Marseille pour obtenir le libre accès au site. Ce tribunal a rendu une ordonnance le 25 octobre exigeant le départ des salarié-es du site de production avant leur expulsion sous huit jours. Les salarié-es de Fralib contestent cette ordonnance qui va au-delà des demandes de la direction mais garantissent l’accès de l’usine aux membres de la direction.
Hier matin, 7 novembre, le directeur, Angel Llovera s’est rendu sur place accompagné d’une vingtaine de vigiles avec pour mission de « filtrer » les entrées. Ils ont tenté d’interdire l’entrée à des salarié-es. Une salariée recevra un coup de poing dans l’oeil alors qu’une autre devra être accompagnée par les pompiers à l’hôpital d’Aubagne. Après quelques minutes de face-à-face, les vigiles quitteront l’usine.
Pour la solidarité avec les salarié-es de Fralib : CGT Fralib
Fralib : Emploi et réappropriation autogestionnaire