limerick_soviet_moneyDes travailleurs expulsant les dirigeants de leurs usines, s’emparant de la gestion de domaines agraires, organisant des collectivités locales en faisant fi des autorités légales, hissant le drapeau rouge et s’érigeant en « soviets », sont des faits que l’on peine à associer à l’histoire de l’Irlande. Le concept même de « soviet » paraît tellement étranger aux problématiques consubstantielles au pays que l’historien Charles Townshend va jusqu’à les qualifier de « manifestations exotiques 1 ». Et pourtant, c’est bel et bien au sein de cette Irlande conservatrice, rurale et peu industrialisée, en proie aux conflits politiques et ethnico-confessionnels séculaires, qu’une centaine d’expériences autogestionnaires virent le jour, pratiquement toutes sous l’appellation de « soviet », entre 1918 et 1923 ‒ c’est-à-dire au cours d’une Révolution irlandaise de 1916-23, censée avoir soudé les différentes couches sociales de la communauté nationaliste en vue de bouter l’ennemi britannique hors du pays.

Première partie de l’article

L’autogestion des soviets irlandais : moyen subversif pour une finalité réformiste ou révolutionnaire ?

En l’absence de témoignages écrits de la plupart des travailleurs organisés en soviets, il apparaît difficile de déterminer avec précision leurs véritables motivations. L’étude des expériences les plus emblématiques que sont le soviet de Limerick et ceux de l’entreprise Cleeve permet néanmoins de s’en faire une idée générale, en lien avec certaines définitions du concept d’autogestion, dont celle de Henri Lefebvre, datant de 1966, selon laquelle « l’autogestion est à la fois un moyen de luttes frayant un chemin et un moyen de réorganisation de la société. Elle est également une culture irriguant la conscience collective 2 » ou encore celle des théoriciens marxistes Yvon Bourdet et Alain Guillerm pour qui, « l’autogestion doit être comprise dans un sens généralisé et elle ne peut se réaliser que dans et par une révolution radicale, qui transforme complètement la société sur tous les plans, dialectiquement liés, de l’économie, de la politique et de la vie sociale 3 ». Définitions qui invitent ainsi à se demander dans quelle mesure le concept d’autogestion, qui sous-tendait les soviets irlandais, se voulait « la voie et l’issue 4 » subversives devant se généraliser à l’ensemble de la société.

Pour les historiens Liam Cahill et John O’Callaghan, la réponse ne fait aucun doute en ce qui concerne le soviet de Limerick : celui-ci était principalement motivé par des considérations strictement politiques et locales, malgré une indubitable dimension sociale néanmoins dénuée de toute intention subversive 5. De leur côté, Niamh Hehir et Joe Morrissey vont jusqu’à affirmer que « cela relèverait de la falsification des faits historiques que de faire du soviet de Limerick la preuve que les travailleurs irlandais avaient soif de révolution socialiste, en 1919. La grève reposait essentiellement sur la défense des libertés civiles, de sorte que dès que l’on trouva une solution de compromis concernant les permis délivrés par l’armée, le Soviet cessa toute activité 6 ».

Pour respectables qu’ils soient, ces arguments n’en demeurent pas moins discutables. Ainsi, si leur grève « reposait essentiellement sur la défense des libertés civiles », pourquoi alors les responsables du Soviet envisagèrent-ils d’élargir leur mouvement au reste du pays, même après que les grévistes (au nombre de 14 000 sur une population de 38 000 habitants) eurent partiellement obtenu satisfaction de leur revendications initiales – et ce sans l’appui d’une grève générale à l’échelle nationale ? D’autre part, pourquoi tous les acteurs du Soviet de Limerick se sentirent-ils trahis par l’exécutif du Congrès des syndicats irlandais, lorsque celui-ci exclut tout recours à une grève nationale ? Comment expliquer que certain d’entre eux en éprouvèrent un dégoût tel qu’ils menacèrent d’établir un autre soviet ? Est-ce parce qu’ils attendaient de leurs dirigeants nationaux qu’ils « fissent de Limerick le quartier général de la révolution nationale et sociale », comme le soutient l’historien marxiste D. R. O’Connor Lysaght 7? Autre explication possible : l’ordre venu d’en haut de reprendre le travail généra chez eux un sentiment de frustration d’autant plus fort qu’ils avaient fait la démonstration de leur capacité à gérer efficacement les affaires communales de Limerick, de façon autonome – autonome vis-à-vis des dirigeants syndicaux nationaux, de la majorité municipale Sinn Féin, de l’IRA, du patronat local et du clergé catholique. On est donc en droit de penser que ce degré de confiance nouvellement acquis les amena tout naturellement à assigner une dimension subversive à leurs desseins originaux : d’une réponse spontanée et pragmatique à une mesure coercitive portant atteinte à leurs conditions de travail, ils aspiraient désormais à étendre leur mode organisationnel autogestionnaire au niveau national, dans le cadre d’une grève générale.

Par ailleurs, toujours à propos du Soviet de Limerick, l’historien marxiste Conor Kostick soulève avec justesse le problème suivant : « Le Soviet différait de ses homologues russes sur un point important : sa création par le conseil des syndicats [de Limerick] impliquait que ses représentants élus le fussent uniquement par des travailleurs syndiqués lors de rares réunions de branche. Ils n’étaient donc pas facilement révocables et remplaçables, et la mise en place d’une instance ouvrière concurrente du conseil des syndicats n’était pas non plus sérieusement envisagée […]. En cette période de grève générale, les seules réunions ouvrières qui eurent lieu se tinrent dans les rues de Limerick. Ces forums permettaient certes aux travailleurs d’exprimer leurs opinions, mais ne pouvaient en aucun cas se substituer au conseil des syndicats 8. » Est-ce à dire, du coup, que le soviet de Limerick ne respecta pas l’un des fondements majeurs de l’autogestion telle que définie par Cornélius Castoriadis, selon lequel « toutes les décisions sont prises par la collectivité qui est, chaque fois, concernée par l’objet de ces décisions. C’est-à-dire un système où ceux qui accomplissent une activité décident collectivement ce qu’ils ont à faire et comment faire […]. Ainsi, des décisions qui concernent les travailleurs d’un atelier doivent être prises par les travailleurs de cet atelier […] ; celles qui concernent toute l’entreprise, par tout le personnel de l’entreprise ; celles concernant un quartier, par les habitants du quartier ; et celles qui concernent toute la société, par la totalité des femmes et des hommes qui y vivent 9 » ? En guise de réponse, il importe de rappeler que d’une part, seul le grand patronat local, à l’instar de la famille Cleeve, refusa de collaborer activement avec le comité de grève et ses sous-comités, constitutifs du Soviet de Limerick, à l’inverse des autres catégories socio-professionnelles – et notamment des commerçants et des artisans ; d’autre part, le soviet ne dura que quatorze jours, au cours desquels la majorité des grévistes furent soit pleinement satisfaits de la direction du mouvement ou n’eurent tout simplement pas le temps de s’en plaindre au point de fomenter une rébellion à ses dépens. Enfin, malgré l’état de profonde crise politique dans laquelle se trouvait Limerick, les libertés d’expression, de la presse et d’association y furent néanmoins maintenues. Tout laisse donc à penser qu’en cas de prolongement du conflit, le mouvement aurait probablement emprunté la voie non pas de la dictature du conseil des syndicats (un peu sur le modèle des soviets russes et hongrois qui tournèrent à la dictature du parti unique), mais plutôt celle de la pluralité des opinions et de la forme collective qui « non seulement élit [ses représentants] mais aussi peut les révoquer à chaque fois qu’elle le juge nécessaire », dixit Castoriadis 10.

Pour ce qui est des soviets instaurés à des fins socio-économiques, d’aucuns expliquent pareil phénomène en reprenant l’argument de la « grève tactique » (« strike tactic ») telle que l’avait déjà avancé, dès 1921, l’organe officiel du Syndicat des transporteurs The Voice of Labour (La Voix des travailleurs) 11. Ainsi en est-il notamment de l’historien Donal Ó Drisceoil qui, se référant au soviet de l’asile d’aliénés de Monaghan, précise : « Ce fut essentiellement une grève tactique – bien que teintée d’une indéniable coloration politique – telle qu’appliquée dans tous les “soviets” établis jusqu’en 1921, où la propriété des employeurs fut restituée une fois les revendications satisfaites. 12 » A propos justement du fait que « la propriété des employeurs fut restituée une fois les revendications satisfaites », il convient de rappeler que, dans certains cas, cela advint suite à des négociations engagées sous la menace du gouvernement « autochtone » du Sinn Féin, à l’instar du soviet de Bruree où Constance Markievicz, alors ministre du travail, menaça de dépêcher des troupes de l’IRA pour forcer les travailleurs en lutte à quitter la minoterie et la fabrique de pain de l’entreprise Cleeve – conformément à la traditionnelle stratégie interclassiste du mouvement indépendantiste, mentionnée plus haut –, où ils avaient pourtant laissé poindre des intentions subversives de diverses manières. A commencer par leur fameux slogan placardé sur la façade de l’usine, « Soviet des ouvriers des minoteries de Bruree. Nous faisons du pain pas de profit » (« Bruree Workers Soviet Mills. We made Bread not Profits »), faisant écho à celui du soviet de Knocklong, « Soviet de la laiterie de Knocklong. Nous faisons du beurre pas de profit » (« Knocklong Soviet Creamery. We make butter not profits »), proclamé un an auparavant. Ou, de façon plus explicite encore, via le texte affiché à l’entrée de l’usine, informant la population de conditions nouvelles de fonctionnement soucieuses de son bien-être : « La minoterie et la fabrique de pain de Bruree sont à présent la propriété des ouvriers. La minoterie et la boutique sont ouvertes pour la vente de pain et de farine. Nous espérons réduire les prix et en finir avec les profits, en moins d’un jour. Par ordre des ouvriers 13 La réussite commerciale fut ainsi au rendez-vous à la faveur de deux facteurs : la communauté locale, et plus particulièrement les couches les plus modestes, eut accès aux produits mises en vente à des tarifs très abordables ; la plupart des céréaliers continuèrent à fournir la minoterie, malgré son passage sous contrôle ouvrier. Néanmoins, l’expérience tourna court (à peine dix jours), les dirigeants du soviet ayant été contraints, comme nous l’avons vu, de négocier la fin du conflit.

Mais si, de 1918 à 1921, la grande majorité des travailleurs organisés en soviets finirent par atteindre leurs objectifs initiaux (augmentation de salaire, réduction du temps de travail, réintégration de salariés abusivement licenciés…), le mouvement devait prendre une toute autre ampleur lorsqu’il fallut lutter contre les baisses de salaires que maints employeurs irlandais cherchèrent à imposer au cours de la crise économique de 1921-1923. Le vent tournait à présent en faveur de ces derniers au point que, d’après l’historien Emmet O’Connor, « les travailleurs en étaient presque venus à concéder tout ce qu’ils avaient gagné depuis 1914 14 ». Pareilles circonstances encouragèrent la résurgence de soviets autogérés qui, d’instruments tactiques destinés à arracher des gains au patronat et aux propriétaires terriens, étaient désormais davantage perçus comme un modèle organisationnel véritablement alternatif aux droits de propriété traditionnels. Les cas les plus emblématiques de cette tendance furent sans conteste les 39 usines de l’entreprise Cleeve, passées sous contrôle ouvrier en réponse à la menace de grève patronale, émise consécutivement à un conflit non résolu portant sur la réduction et des salaires et des effectifs. Cette décision des travailleurs de poursuivre la production se justifiait par le fait que la fermeture des établissements « mett[rait] en péril les moyens de subsistance de 5 000 fermiers, risqu[erait] de détruire la production nationale à hauteur de plusieurs milliers de livres par semaine, et condamn[erait] 3 000 ouvriers sans travail et leur famille à mendier et à mourir de faim ». C’était donc « dans l’intérêt de la communauté et afin de préserver cette industrie pour la nation » que les ouvriers reçurent pour consigne de continuer le travail comme si de rien n’était. Le caractère indubitablement révolutionnaire de leurs desseins se manifesta ainsi dans cette volonté de développer leur mode de production autogestionnaire, au nom non seulement de la sauvegarde d’une industrie des plus importantes à l’échelle nationale, mais aussi de la souveraineté populaire incarnée dans leur devise : « Longue vie au peuple souverain » (« Long Live the Sovereign People ») 15. Sans oublier le cœur à l’ouvrage qu’ils mirent, semble-t-il, à produire de façon autonome, ainsi que le rapporta le journal syndical The Voice of Labour à propos de l’une des usines occupées : « Ces hommes faisaient du mieux qu’ils pouvaient pour garantir la perfection des produits qu’ils fabriquaient ; […] il paraissait impossible de dénigrer les ouvriers de l’usine [dans laquelle] aucun détail n’échappait à la vigilance attentive du [nouveau] directeur [lui-même simple ouvrier] et dont la ferveur, l’enthousiasme et l’amour pour son travail suscitaient continuellement une grande émulation parmi les hommes et les femmes 16. » Pourtant, l’expérience ne se perpétua guère au delà de trois mois 17. L’intervention de l’armée nationale de l’État libre d’Irlande, doublée du refus des céréaliers et des producteurs laitiers d’approvisionner les usines sous contrôle ouvrier – ce que Emmet O’Connor nomme la « réponse conservatrice » aux désordres sociaux 18 – eut ainsi graduellement raison des soviets de Cleeve. Sans parler des dirigeants syndicaux et travaillistes nationaux, dont le réformisme doctrinaire les amena tout naturellement à désavouer les soviets affichant la moindre velléité de subversion sociale, à l’instar justement de ceux de l’entreprise Cleeve de 1921 à 1922 (dirigés, il est vrai, par des officiels du Syndicat des transporteurs, membres du Parti communiste irlandais créé en novembre 1921), mais aussi de celui de Limerick dont les représentants avaient envisagé d’élargir leur mouvement à l’ensemble du pays.

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Plus que tout autre chose, l’étude de ce mouvement au potentiel socialement révolutionnaire indéniable rappelle que l’histoire n’est nullement un processus linéaire, un modèle d’interprétation téléologique faisant du présent le résultat inéluctable d’une construction réfléchie et préméditée ; quand celui-ci apparaît plutôt comme l’aboutissement d’une longue série d’accidents advenus en des circonstances largement imprévisibles et inexorables.

Ainsi en fut-il des soviets irlandais, dont les protagonistes s’inspirèrent du contexte politique et social européen de l’époque et profitèrent des troubles et de l’instabilité régnant dans le pays pour mettre en œuvre, de façon spontanée, un modèle organisationnel alternatif fondé sur l’autogestion. Et pourtant, la partie de l’île où eurent lieu pratiquement toutes ces expériences n’était-elle pas censée rejeter viscéralement toute forme de socialisme, de par son caractère fondamentalement rural, catholique et nationaliste 19 ? Probablement, en effet ! Sauf que la Révolution irlandaise apparut aussi comme une période de transition, au cours de laquelle les forces progressistes incarnées dans le mouvement syndical s’affirmèrent et se développèrent très rapidement en vue d’assurer aux travailleurs la pleine reconnaissance de leurs droits dans la perspective d’une Irlande indépendante. La société conservatrice dans laquelle l’Irlande du Sud devait évoluer au lendemain de la mise en place de l’État libre n’existait pas encore véritablement. Loin d’être prédéterminé – bien que contenu en germe depuis quelques décennies –, l’avènement des paradigmes dominants du nouvel État résulta donc plutôt de l’esprit conservateur qui avait fini par imprégner l’ensemble du mouvement indépendantiste orthodoxe, aux dépens de principes progressistes que défendaient pourtant les nombreux travailleurs syndiqués de l’époque – ayant, pour beaucoup, également la fibre nationaliste –, dont les luttes débouchèrent néanmoins quasiment toutes sur des défaites au cours des deux dernières années de la Révolution irlandaise. S’ensuivit dès lors une longue période de désillusions qui se traduisit notamment par une baisse drastique des effectifs des syndicats – et notamment celui des transporteurs qui ne comptait plus qu’environ 51 000 membres en 1925, contre 130 000 cinq ans plus tôt 20 –, le tout sur fond de division interne entre réformistes et partisans de James Larkin (fondateur du Syndicat des transporteurs et exilé aux États-Unis de 1914 à 1923) soutenus par le Komintern. Laquelle division eut, sans nul doute, un impact sur la faiblesse électorale du Parti travailliste qui, depuis, ne s’est jamais vraiment démentie.

Cependant, s’il est une leçon à tirer de l’histoire iconoclaste des soviets irlandais, c’est bien la suivante : quelles que soient les caractéristiques d’un territoire déterminé (pays, région, ville…), selon les circonstances du moment, « quand un groupe, au sens large, c’est-à-dire les travailleurs d’une entreprise, mais aussi les gens d’un quartier ou d’une ville, quand ces gens n’acceptent plus passivement les conditions d’existence, quand ils ne restent plus passifs devant ces conditions qu’on leur impose ; lorsqu’ils tentent de les dominer, de les maîtriser, il y a tentative d’autogestion. Et il y a une marche dans et vers l’autogestion », pour citer à nouveau Henri Lefebvre 21.

Notes:

  1. Charles Townshend, « Historiography: Telling the Irish Revolution », dans Joost Augusteijn (dir.), The Irish Revolution, 1913-1923, Basingstoke, Palgrave, 2002, p. 6. Précisons ici que toutes les citations issues d’ouvrages ou d’articles en langue anglaise sont traduites en français par l’auteur du présent chapitre.
  2. Henri Lefebvre, « Problèmes théoriques de l’autogestion », Autogestion, n°1, décembre 1966. Cité dans l’ouvrage collectif, De l’autogestion, op. cit., p.39.
  3. Alain Guillerm, Yvon Bourdet, Clefs pour l’autogestion, Paris, Seghers, 1975. Cité dans l’ouvrage collectif, De l’autogestion, ibid., p.41.
  4. Henry Lefebvre, op. cit., p.39.
  5. Liam Cahill, Forgotten Revolution; Limerick Soviet 1919, op. cit. ; John O’Callaghan, Revolutionary Limerick: The Republican Campaign for Indepence in Limerick, 1913-21, Dublin, Irish Academic Press, 2010.
  6. Niamh Hehir, Joe Morrissey, « Revolt of the bottom dogs: History of the Trade Union Movement, Limerick City and County 1916-1921 », Labour History Research Group, sd, part. 1, p. 11.
  7. D. R. O’Connor Lysaght, The Story of The Limerick Soviet, op. cit.
  8. Conor Kostick, op.cit., p.80.
  9. Cornélius Castoriadis, « Autogestion et hiérarchie », op.cit., p.2.
  10. Ibid, p.3.
  11. The Voice of Labour, 10 décembre 1921, p.4.
  12. Donal Ó Drisceoil, Peadar O’Donnell, Cork, Cork University Press, 2001, p.13.
  13. Cité dans The Freeman’s Journal, 31 août 1921, p.5 ; The Irish Examiner, 31 août 1921, p.4 ; The Irish Independent, 31 août 1921, p.4.
  14. Emmet O’Connor, op. cit., p.106.
  15. Cité dans The Irish Times, 15 mai 1922, p.5.
  16. The Voice of Labour, 27 mai 1922, p.8.
  17. Les usines de Mallow et Clonmel furent néanmoins restituées bien plus tard : en février 1923 pour la première et en mars 1923 pour la seconde.
  18. Emmet O’Connor, op. cit., p.154.
  19. Il n’y aurait eu qu’une seule expérience de type « soviétique » (du moins désigné comme telle par certains journalistes) dans la partie de l’île constituant aujourd’hui l’Irlande du Nord, lors de la grève générale de Belfast en janvier-février 1919.
  20. Chiffres donnés par Desmond Greaves, The Irish Transport and General Workers’ Union, op.cit., p.259, p.321.
  21. Voir note 14.