Après presque 15 mois de lutte et six mois après un accord général des travailleur·euses pour former une coopérative, la clinique San Andrés de Tres de Febrero (Buenos Aires) a obtenu son enregistrement dans les derniers jours de mars et pouvoir commencer à fonctionner en tant que «Coopérative unie des travailleurs de la santé». Après que les héritiers de la clinique aient voulu fermer les établissements et laisser tout le personnel à la rue en décembre 2020, les travailleur·euses se sont regroupé·es, ont défendu leurs positions et résisté jusqu’à se déclarer en coopérative de travail ces derniers jours. Alicia Rey, une travailleuse de la clinique, a déclaré : « En novembre, nous avons commencé les procédures avec l’Instituto Nacional de Asociativismo y Economía Social et le 26 mars, ils nous ont dit qu’ils acceptaient la formation de notre coopérative et nous avons déjà l’enregistrement. Nous avons de grandes attentes, mais nous savons aussi que c’est un chemin difficile, d’autant plus qu’il est lié à la santé. Avant la tentative de fermeture, la clinique traitait environ 18 000 patient·es. La toute nouvelle coopérative regroupe une trentaine de travailleur·euses. « Voyant que nous n’allions pas avoir un accord avec les héritiers de la clinique et que nous ne pouvions pas trouver une issue à ce combat, nous avons cru que le mieux était de nous installer en coopérative de santé. C’était en août de l’année dernière, nous avons partagé l’idée avec nos collègues et la plupart d’entre eux et elles ont dit oui», a-t-elle déclaré. Avant la tentative de fermeture, la clinique traitait environ 18 000 patient·es et recevait une contribution économique de la PAMI – Institut National des Services Sociaux des Retraités et Retraités, qui, grâce à la gestion des travailleurs, a réussi, bien que dans une moindre mesure, à ce que l’organisation poursuive son activité. Actuellement, la coopérative est composée d’environ 30 travailleur·euses avec un total de 90% de femmes, et elles assurent que l’idée qu’elles ont désormais est de commencer par la partie des cabinets de consultation, d’imagerie médicale et de radiothérapie.
5 avril 2022
Source : Revista Autogestion
Traduction Patrick Le Tréhondat