Ecologie ouvrière, actionnariat populaire. Nous soutenons la lutte et le projet de reconversion écologique des ouvrier.e.s ex-GKN !

Les salarié·es de l’usine automobile GKN à Florence occupent leur usine depuis plus de deux ans pour sauver leur emploi et ont développé un projet de reconversion écologique en créant la coopérative GKN For Future (sur notre site). Le projet est à la croisée des chemins : nous pouvons les aider à le réaliser par l’actionnariat populaire ! (Voir le lien en fin d’article). L’association autogestion s’est dès maintenant engagée à hauteur de 300 €.

Le 9 juillet 2021 l’ensemble des salarié·es de l’usine GKN de Florence recevait une lettre de licenciement car le fonds de pension qui avait racheté l’entreprise en 2018 avait décidé de délocaliser l’usine. Le 10 juillet, les salarié·es décident de forcer l’entrée et d’occuper leur usine. Ils et elles n’en sont pas sorti·es depuis. Avec leurs alliés écologistes et le collectif solidaire de GKN, ils et elles ont construit un plan de reconversion écologique : GKN For Future produira des vélos cargos et des panneaux solaires. Des études sont en cours pour utiliser un procédé innovant de production de batteries ne nécessitant pas de lithium. 

Malgré tout ce travail collectif, leur salaire est gelé début 2023. Certain·es sont contraint·es de quitter l’occupation de l’usine pour payer les factures et soutenir la lutte qui s’intensifie. Aujourd’hui cette lutte arrive à un tournant décisif, celui de la création et du financement de la coopérative autogérée : GKN For Future. 

L’avenir est entre les mains de chacun·e d’entre nous : GKN For Future a jusqu’au 31 décembre pour lever 1 million d’euros de participation populaire pour montrer aux banquiers que le projet est soutenu ! Les ouvrier·es ouvrent ainsi les portes de l’usine à tout le réseau (syndicats, mouvements politiques, écologistes etc) qui les a soutenu pendant deux ans. Nous avons une occasion de participer à la concrétisation d’un projet de reconversion écologique et sociale citoyenne, et de démontrer (comme l’ont fait les Lip en leur temps, les Zanon en Argentine, les Fralib devenu Scop-Ti à Gemenos, les ouvriers de Vio.Me à Thessalonique…) qu’une véritable bifurcation écologique, menée par les travailleurs·es avec le soutien des communautés habitantes est possible. Ce serait un formidable encouragement pour toutes les luttes ouvrières et écologistes en Europe et dans le monde. 

Nous, artistes, personnalités politiques, chercheur·euses, activistes appelons à soutenir le projet de financement populaire de la coopérative GKN for Future. Á l’heure où les discussions de la COP28 se montrent une fois de plus inutiles et sans lendemain, nous pensons que l’écologie ouvrière de GKN for Future dessine une voie pleine d’espoir vers un avenir soutenable. Nous appelons donc tous les individus et les collectifs qui prennent fait et cause pour une transformation écologique de la société à participer au programme d’actionnariat populaire. 

Particuliers et organisations peuvent acheter des parts sociales et devenir sociétaires via le site officiel de la lutte : https://insorgiamo.org/100×10-000/#english. Toutes les explications se trouvent en français sur le site de Strike. Collectif d’enquêtes militantes https://www.strike.party/articles/les-travailleurs-dans-la-transition-%C3%A9cologique-financer-la-campagne-d-actionnariat-populaire-de-l-usine-gkn-de-florence

L’achat de cinq actions donne une voix à l’assemblée générale. 

Quelques organisations françaises se sont aussi regroupées pour créer cette cagnotte qui sera remise dans son intégralité au premier actionnaire du projet, à savoir la Société Mutualiste SOMS : https://www.cotizup.com/lutte-ex-gkn